Extrait de l’article publié dans la revue CONSTRUCTION – Décembre 2012 / Janvier 2013
Restauration et mutation du Château du Faing
Transformer un château néogothique en maison communale, tel était l’objectif des travaux de restauration et de transformation du Château du Faing, à Jamoigne, en province de Luxembourg. La philosophie des travaux consistait à restaurer l’édifice à l’identique tout en améliorant, pour les parties non classées, la performance énergétique et l’accessibilité des lieux. Une belle façon d’allier protection du patrimoine et confort moderne.
A proximité de la Semois, au cœur du village de Jamoigne, se dresse un imposant château néogothique de la fin du 19′ siècle. Il s’agit en réalité du quatrième château qu’a connu la localité située en province de Luxembourg. La première demeure seigneuriale remonte à l’époque carolingienne (IX’ siècle). Constitué de trois ailes disposées en U, il possède quatre tours d’angle circulaires, dont celle au sud-est
qui se distingue par sa taille, son clocheton et son ornementation. L’intérieur du château est également de style néogothique : plafonds massifs et lambris de chêne aux motifs trilobés ou en plis de serviette dans les salles classées, imposantes cheminées d’apparat en pierre de taille décorées de blasons, …
Le chantier a démarré au printemps 2010. Il comprenait deux lots: d’une part la restauration des parties classées qui a été confiée à l’a.m. Golinvaux-ACH Build, et d’autre part, l’aménagement intérieur et des abords à réaliser par la s.a. B.R.G. de Virton.
Le chantier de restauration s’est tenu en parallèle des travaux de réaménagement. La restauration s’est essentiellement attachée à l’extérieur du château: façades, toitures et quatre salles à l’intérieur. Dans le cadre d’une opération de maintenance, une première intervention avait d’ailleurs déjà été nécessaire, deux ans plutôt, afin de sécuriser et déposer le clocheton de la tour principale. « Le clocheton était trop abîmé que pour pouvoir être restauré », précise Colette Golinvaux. « Nos menuisiers charpentiers l’ont donc reproduit à l’identique en atelier. La pose des ardoises a ensuite été réalisée au pied du château ».
Colette Golinvaux: « Nous avons traité toutes les boiseries intérieures, les lambris et parquets. Nous avons gommé les enduits intérieurs et restauré l’escalier en chêne. Le haut de la cheminée dans la salle de mariage a également été doré à la bombe, et tapissé d’un revêtement en peau de crocodile dorée. »